L’appel d’offres sera lancé au mois de mars prochain.
Le match CA-AS Rejiche, comptant pour la deuxième journée du championnat, diffusé samedi dernier à la Télévision nationale, a laissé un goût amer chez bon nombre de téléspectateurs. Un goût amer qui n’a rien à voir avec la prestation des deux équipes, mais se rapporte à l’état délabré du Stade olympique d’El Menzah. Un stade mythique, qui depuis 1967, année de son ouverture à l’occasion de la tenue des Jeux méditerranéens, a accompagné l’histoire du sport tunisien, le football en particulier. Qui de nous ne se souvient pas d’un derby, d’une finale de Coupe de Tunisie que son équipe a gagné ou perdu, et des matches chocs de l’équipe nationale qui sont restés à jamais gravés dans nos mémoires ? Pour tout ce qu’il représente pour la mémoire collective, le Stade d’El Menzah occupe une place particulière dans nos cœurs, et le voir dans un état si désolant, nous a tous fait beaucoup de mal.
Dix ans de retard
Rénové une première fois, à l’occasion de l’organisation par notre pays de la CAN 1994, le Stade d’El Menzah devait fermer ses portes en 2011 pour subir des travaux de rénovation. Mais avec la révolution du 14-Janvier et les évènements qui ont suivi, notamment la succession des gouvernements, aucun ministre des Sports n’a traité le dossier du stade d’El Menzah comme il se doit. Un dossier laissé à la traine. L’enceinte d’El Menzah devait être fermée, il y a un an, en décembre 2019, mais à cause du temps mis pour la formation, puis la démission du gouvernement Fakhfakh, l’épidémie du coronavirus, les travaux n’ont jamais démarré.
Après le tollé qu’ont suscité les images diffusées à la Télévision nationale samedi dernier, les choses ont fini par bouger. Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Intégration professionnelle vient d’annoncer le lancement des appels d’offres pour le mois de mars. Quant aux travaux, ils devront démarrer à la mi-2021. En attendant, il vaut mieux garder les portes du Stade d’El Menzah fermées, au risque de connaître une catastrophe.
